Liaison et déliaison, vitalité du lien et destructivité : l’institution est à la fois créatrice de liens et le lieu où se dépose la part archaïque ou psychotique de chacun, les capacités soignantes comme les initiatives perverses. L’analyste y est parfois comme un funambule devant stabiliser son balancier entre individuel et collectif.

Comment l’analyste trouve-t-il aujourd’hui ses repères dans des institutions qui ont pour la plupart beaucoup changé et dans lesquelles la psychanalyse se trouve souvent marginalisée ? Comment penser l’institution pour qu’elle demeure soignante, comme le fit la « Psychothérapie institutionnelle » ? Comment maintenir en son sein les élaborations collectives et les capacités de penser des soignants et de l’analyste ?

L’analyste, pratiquant en cabinet une psychanalyse en intention, peut-il trouver en institution un espace spécifique, et partageable pour penser et pratiquer une psychanalyse en extension ? Comment s’accommoder de l’ambigüité de notre double identité professionnelle – psychologue ou psychiatre, et psychanalyste et de la complexité des transferts auxquels nous sommes soumis : celui des patients, des soignants, de la hiérarchie, des instances politiques auxquelles l’institution est soumise ?

Telles sont, entre autres, les questions qui seront abordées dans ce colloque.

Comité d’organisation
Géraldine Cerf de Dudzeele, Angélique Chrostaki,
Hélène Oppenheim-Gluckman, Jean-François Solal